La Fédération Française de la Maroquinerie fête ses 80 ans
L’ensemble des acteurs de la maroquinerie française – dirigeants des Grandes Maisons du luxe (Louis Vuitton, Hermès, Chanel, Longchamp...), de PME, d’ateliers indépendants, mais aussi artisans et jeunes créateurs – se sont réunis le 14 juin à Paris en bord de Seine pour célébrer à l'occasion de l'assemblée générale annuelle les 80 ans de leur organisation patronale, la FFM. Arnaud Haefelin, Président de la Fédération Française de la Maroquinerie et son invitée, Lyne Cohen-Solal, Présidente de l’Institut National des Métiers d’Arts ont rappelé les enjeux de ce secteur d’activité notamment au niveau de la valorisation de la formation, de l’apprentissage et du soutien des Métiers d’Art.

Cet anniversaire est l’occasion de mettre en lumière le savoir-faire historique de la maroquinerie française et son rayonnement dans le monde entier. Si ce métier d’excellence s’inscrit dans la tradition de l’artisanat d’art, comme le rappelle le Président de la FFM Arnaud Haefelin, il se tourne résolument vers l’avenir, l’innovation et l’exportation. Des enjeux majeurs pour pérenniser une profession symbole du made in France.
C’est en ce sens qu’Arnaud Haefelin a présenté le « Plaidoyer de la maroquinerie française » formulant des propositions concrètes à l’attention du nouveau gouvernement. Ces messages seront aussi relayés auprès de l’UE, grâce à la toute récente création de le Confédération Européenne de la Maroquinerie (ELGA).
Assurer la transmission des savoir-faire : les entreprises de maroquinerie sont confrontées à une pénurie de main d’œuvre (les jeunes délaissent les métiers manuels), d’où la nécessité d’encourager davantage la formation professionnelle et l’apprentissage.
Garantir l’authenticité du cuir : l’appellation « cuir » peut être utilisée de façon abusive, notamment lorsque les produits sont conçus à partir de matières végétales ou synthétiques.
Cette usurpation impose une concurrence déloyale aux entreprises de maroquinerie, dont le travail authentique doit être protégé via une directive européenne sur la définition du cuir. Il apparaît tout aussi urgent de renforcer la lutte contre les copies, notamment en associant les acteurs du web (Google, Facebook) à la lutte contre la contrefaçon en ligne.
« Notre industrie est l’une des rares activités qui crée encore de la croissance, des usines et des
emplois en France. La branche dépasse aujourd’hui les 20 000 salariés et nos besoins en recrutement sont en constante augmentation » souligne Arnaud Haefelin. Une success story pour la maroquinerie française qu’il faut accompagner et soutenir.
LE MARCHÉ FRANÇAIS DE LA MAROQUINERIE
459 entreprises et 1374 artisans
20 000 emplois, 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, source CNC.
France : 3ème exportateur mondial de produits de maroquinerie (6 milliards d’euros), source CNC
- Une filière en croissance, composé à 90 % de Petites et Moyennes Entreprises (PME)
- Une branche qui recrute : plus de 2000 emplois créés depuis 2011 (+ 12 %)
- Un atout pour les régions : 3 pôles de compétitivité (Montbéliard, Aquitaine, Aveyron)
- Un rayonnement international en maroquinerie : LVMH, Hermès, Chanel, Longchamp,
Le Tanneur...
- Un atout du commerce extérieur
A propos de la Fédération Française de la Maroquinerie
Fondée en 1937, la Fédération Française de la Maroquinerie représente et défend les intérêts
patronaux des entreprises adhérentes, des fabricants français de Maroquinerie et participe à
la promotion de leurs produits et de leur savoir-faire.